Madame Soro épouse Kone Padianhoua Salimata, dirigeante de Layaki Bio, est issue d’une famille d’agriculteurs œuvrant depuis une cinquantaine d’années. Salimata occupe un poste de directrice clientèle dans un groupe international de logistique quand elle décide, en 2014, de lancer en parallèle son entreprise, initialement nommée « KILAYA ». Celle-ci devait être financée par les fonds de son papa qui décède malheureusement la même année. En 2019, Salimata saute le pas et quitte son emploi pour se reconvertir et s’adonner à sa passion pour l’agroalimentaire. Modifiant ainsi le nom de son entreprise en Layaki Bio et s’appuyant sur le groupe familial, elle souhaite néanmoins diversifier ses activités en créant une unité de conditionnement de la mangue, ainsi qu’une unité de transformation. Cette dernière n’a pas été simple à mettre en place, en effet, Salimata a fait face à un chemin tumultueux, qu’elle a tout de même réussi à surmonter. Son usine est aujourd’hui en cours de construction à Bonoua, avec une capacité de transformation de 2 tonnes par jour pendant 90 jours, soit une capacité globale de 180 tonnes. La mangue, provenant de l’exploitation familiale au nord du pays, est naturelle, sans ajout de colorant ni de sucre, celle-ci est en cours d’obtenir une certification biologique. Quant à l’ananas, achetée comptant, elle est développée en tant que complément de gamme, et pour des raisons financières, n’est pas une priorité pour l’entreprise, surtout que celle-ci dispose d’une certification global gap. Layaki Bio vise aujourd’hui le marché international, étant donné que le marché local ne peut pas absorber toute la capacité de production de l’entreprise. Aussi, des sous-produits ont été valorisés par l’entreprise en termes de recherche et développement, comme le beurre de mangue, produit par le noyau de la mangue. Le processus de fabrication est encore manuel en attendant que Layaki Bio stabilise la formulation et s’acquitte des moyens nécessaires à l’industrialisation du produit. Celui-ci a néanmoins été bien accueilli sur le marché local et auprès des professionnels de la cosmétique. Selon l’entreprise, ce business répond à des impératifs de débouchés commerciaux et surtout, de recyclage
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